Africa World Day – Quelles solutions pour l'électrification en Afrique
25 mai 2025
L'électricité est un moyen d'améliorer l'éducation de la jeunesse - Ecole de Virou au Burkina Faso
Le 25 mai marque la journée internationale de l’Afrique. A cette occasion, la Fondation Nexans fait le point sur l’accès à l’électricité sur le continent et met en lumière l’impact de son action auprès des populations.
18/20. A l’école, ce serait une très bonne note, mais il s’agit ici du nombre de pays africains parmi les 20 pays les moins électrifiés au monde. Ce chiffre alarmant est tiré du rapport 2024 sur l’accès à l’énergie publié par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), en collaboration avec la Banque mondiale.
Pour certains de ces pays, l’électricité est présente sur moins de 10% de leur territoire. Une situation critique alors que les besoins en énergie sont de plus en importants.
L’Afrique Subsaharienne, privée d’une couverture fiable
L'Afrique subsaharienne abrite la majeure partie de la population mondiale qui n'a pas accès à l’électricité, et la disparité entre les régions s'accroît. Elle représente désormais 83 % du déficit d'accès mondial, contre 50 % en 2010.
Alors que l’Asie centrale et du Sud ont réalisé des progrès significatifs, la situation en Afrique subsaharienne stagne. En cause : une croissance démographique plus rapide que le développement des infrastructures électriques. Ainsi, en 2022, 571,1 millions de personnes n'avaient toujours pas accès à l’électricité, un chiffre en légère hausse par rapport à 2010 (566,1 millions). A cela s’ajoutent les effets des crises économiques -inflation, hausse des taux d’intérêt - qui freinent les investissements dans le secteur énergétique. .
Les enjeux de l’électrification en Afrique.
Si l’accès à une énergie fiable constitue l’un des objectifs de développement durable des Nations Unies, il ne s’agit pas d’une fin en soi. L’énergie est l’un des principaux moyens pour atteindre de nombreux autres objectifs : comme l’égalité de genre, l’amélioration des conditions de l’habitat, la santé ou encore l’éducation.
Aujourd’hui de nombreux obstacles entravent les projets d’électrification, particulièrement en Afrique Subsaharienne. En premier lieu, l’instabilité institutionnelle dans certains pays ne permet pas la mise en place de travaux d’envergure pour améliorer les réseaux. En effet, les infrastructures actuelles, quand elles existent, ne sont pas suffisamment efficientes. Enfin, la forte dépendance aux énergies fossiles dans ces régions nuit à l’accessibilité d’une électricité bon marché. Pour rappel, les énergies fossiles représentent 80% du mix électrique sur le continent. Madeleine Fauchier, directrice générale de l’association Fondation Energies pour le Monde (FONDEM) confirme l’importance de la maitrise des terrains pour pouvoir apporter des solutions durables aux personnes qui en ont besoin : « Le plus grand enjeu de la Fondem est de réaliser une étude des besoins dans une région ciblée. Même au sein d’un pays, les différences géographiques, géologiques, culturelles, économiques et sociales doivent être prises en compte pour garantir la réussite et la pérennité du projet. »
Des politiques ambitieuses pour électrifier l’Afrique.
Pour remédier à ces manques, une grande étape a été franchie en janvier 2025, lors du sommet africain de l’Energie Mission 300. Lors de l’événement, la Banque mondiale, en association avec la Banque africaine de développement et d’autres partenaires ont présenté une initiative ambitieuse visant à raccorder 300 Millions de personnes à l’électricité en Afrique subsaharienne. Il s’agit d’un projet d’envergure, doté d’un budget total de près de 50 milliards d’euros.
L’électrification massive de l’Afrique est un enjeu non seulement social, mais aussi économique. L’accès à une énergie fiable est un facteur clé pour le développement industriel et la création d’emplois, en particulier pour la jeunesse africaine.
« La transformation du secteur de l’énergie est un levier essentiel pour la croissance. Elle permettra d’attirer plus d’investisseurs, de soutenir les PME et de développer des industries locales », a expliqué Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement lors du sommet.
La Fondation Nexans face à l’électrification de l’Afrique
Depuis sa création en 2013, La Fondation Nexans s’engage activement dans l’électrification de l’Afrique. Dès son premier appel à projet, elle a soutenu 8 initiatives africaines sur 13 lauréates. Chaque année, le continent africain reste le principal bénéficiaire des actions proposées par les ONG qui postulent à cet appel à projet.
La présence du Groupe Nexans dans des pays comme le Ghana, la Côte d’Ivoire ou le Maroc permet d’aller au-delà du soutien financier. En 2024, au Maroc, la Fondation a accompagné l’association AMESIP dans la construction du village Shems’y, soutenue par Nexans Maroc qui a apporté son aide par un don de câbles.
Selma Alami, directrice générale de Nexans Maroc explique l’importance de ce soutien : « Au Maroc, Nexans est fier de son engagement social unique depuis 78 ans. Notre contribution à la construction du village Shems’y en 2024 à travers un don de câbles & solutions renouvelables représente une incarnation des valeurs que nous partageons pleinement : inclusion, autonomie et engagement envers les générations futures. »
De l’électricité pour les plus vulnérables
Parmi les centaines de projets déjà soutenus par la Fondation Nexans depuis plus de 12 ans, une grande majorité concerne l’électrification d’infrastructures essentielles pour les bénéficiaires : centre de soins, écoles, espaces de développement économique.
En République Démocratique du Congo, par exemple, la fondation a cofinancé l’électrification de six hôpitaux avec l’association Green Energy for All, bénéficiant à plus de 50 000 patients. Les résultats vont bien au-delà du simple accès à l’électricité. La qualité de soins a augmenté, le taux de mortalité a diminué. Médecins et patients retrouvent la confiance.
L’électricité, c’est aussi permettre aux plus jeunes d’accéder à des ressources nouvelles. A Madagascar, l’association Accesmad l’a bien compris. Accompagnée par la Fondation depuis des années, l’association fournit du matériel et des ressources pédagogiques numériques alimentée à l’énergie solaire. Grâce aux kits fournis par Accesmad, plusieurs milliers de lycéens peuvent suivre des cursus exigeants sur le plan scolaire.
Développer le photovoltaïque
Tous ces projets, loin d’être exhaustifs, partagent un point commun : l’usage du solaire comme source d’énergie pour l’alimentation des biens et bâtiments. Là est probablement la clé pour la réussite de l’électrification de l’Afrique, car le continent bénéficie de conditions inégalées en la matière. Les capacités estimées de production d’énergies renouvelables pourraient atteindre les 10 térawatts (TW), grâce au taux d’ensoleillement local -360 jours en moyenne par an-.
En bref, l’Afrique, et plus particulièrement l’Afrique subsaharienne vit une période charnière pour son accès à l’électricité. Avec des plans ambitieux, des soutiens institutionnels et des ressources inégalées en énergie solaire, l’Afrique a toutes les clés pour permettre au maximum de personnes de bénéficier de l’électricité à l’horizon 2030.
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